Erik Decamp

Mountain Guide

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Monte Rosa Hütte, soir.

Marguerite

Ce n’était pas prévu, mais nous voilà, après la traversée du Nez du Lyskamm, en route pour la Pointe Margharita du Mont Rose, avec son refuge le plus haut d’Europe ! Là, las, un crampon de Caroline rend l’âme (heureusement que nous ne sommes pas allés traverser le Lyskamm ! ) Accueil remarquable au refuge, où la trousse à outils fait son office. Notre plan était de redescendre vers Gressoney et de rejoindre Cervinia tant bien que mal. Mais finalement, descendre sur Monte Rosa Hütte, puis rejoindre Zermatt et Cervinia le lendemain, pourquoi pas ? Un coup de fil pour réserver en dernière minute, première à droite et nous voici sur ce long et tourmenté glacier. Je ne dirai rien de ce refuge tout nouveau, sinon qu’on le voit sur la photo et qu’il vaut vraiment la visite !

Castor

Castor : un peu trop de monde, mais étant partis de Testa Grigia nous sommes décalés. Lors de la montée, nous croisons beaucoup de cordées descendantes, qui : fort gentiment nous laissent la trace ; hélas se placent au-dessus de nous ; ont une technique de cramponnage plutôt inquiétante. Le bilan est, malgré le caractère abordable de ce 4000, un peu tendu… Nous arrivons à Quintino Sella.

La Pointe Large

Le Breithorn, le plus accessible des 4000 depuis Klein Matterhorn, au départ de Zermatt. Mais aussi une belle traversée d’arête, vue ici depuis le versant Mont Rose. Départ le matin de Chamonix pour Cervinia, nous faisons étape le soir au refuge Testa Grigia : accueil garanti !!!

A l'Index

Les voies proches de l’Index ne sont pas près d’être mises à l’Index ! Mani Puliti, moment de plaisir, de récupération des efforts de la veille, jouissance immédiate. Ce qu’il nous fallait !

Punta Tsan

Laurent Nicoletta, guide de Cervinia, m’en avait parlé : la Punta Tsan est une bonne préparation pour le Cervin. Ce qu’il m’en avait dit avait aiguisé ma curiosité et je m’étais bien promis de saisir une prochaine occasion d’y aller. Chose faite, ce premier jour avec Caroline - journée dense, d’ailleurs -, et en compagnie de Gaspard Corrado, cousin de Laurent qui m’avait suggéré de profiter de sa présence là-bas ce jour-là pour « lisser », comme on dit, quelques éventuelles questions d ‘itinéraire ! Et en effet, du haut de ses 3200m, la Punta Tsan est une bonne approche du Cervin : un peu pour la montée, surtout pour la descente, qui requiert toute notre vigilance !

Pointe Percée, espaces.

Francis, 80 ans dans quelques jours, tout à son aise dans l’arête du Doigt à la Pointe Percée. Escalade facile, mais quels espaces autour ! Celui de la profondeur de la vallée de l’Arve, celui lointain des hautes montagnes, celui découpé des plans qui s’entrecroisent et tendent vers les bleus en s’éloignant, celui tourmenté des lapiaz qui entourent Gramusset.

Les formes du vent

Le vent pousse, modèle, accumule, arrache, consolide, fragilise la neige. Sur nous, il fait pression, pique, renverse, déroute. Dans l’air, il étire, déploie, crée et dissout les nuages. Ces jours-ci, à l’Allalin comme un peu partout dans les Alpes du Nord, il est toujours présent, comme une puissance que rien de connu n’arrête. Espérer un jour sans vent ?

Maudit, drame.

Hier soir, nous n’avons pas pu monter au refuge des Cosmiques car le téléphérique de l’Aiguille du Midi avait fermé prématurément à cause du vent fort en altitude. Sur le coup, nous étions déçus. Faute de pouvoir partir du refuge à une heure très matinale pour tenter d’aller au Mont Blanc, nous avons donc décidé de partir à la première benne. En montant les pentes du Mont Blanc du Tacul ce matin, nous croisons des cordées qui nous apprennent la catastrophe qui vient de se produire au Mont Maudit. Si nous avions pu aller au Cosmiques, nous serions-nous trouvés pris dans cette avalanche ? Bien malin qui peut répondre avec sincérité à ce genre de question…
Je ne sais pas pourquoi, en descendant du Tacul je pensais à une histoire polonaise de la haute époque soviétique, qui se voulait une définition du bonheur : vous entendez des bruits de bottes dans l’escalier qui monte à votre appartement, ça sonne à une porte, ce n’est pas la vôtre.
En fait si, je sais pourquoi cette histoire m’est revenue : non pas parce qu’elle est drôle, ce qu’elle est par ailleurs. Mais parce qu’elle laisse le sentiment d’un grand malaise, indéfinissable.