Nous cherchons pour cette journée une voie qui me permette de retourner assez tôt à Chamonix. Ce sera une hyper classique, la « Sirène Liautard », certes patinée mais néanmoins belle, en compagnie de Claude qui peut nous raconter l’histoire de chacun des pitons de cet itinéraire !

Enfin, depuis le temps que j’en attendais l’occasion, enfin une première visite au Cap Canaille. « Ouvreur de bouse » (quel nom !) est populaire, belle et pas difficile, bref idéale pour une première approche. A Cassis je retrouve avec jubilation Michel Pellé. Il sera beaucoup question du Népal, avec tristesse et inquiétude. Il y aura aussi beaucoup de rires et de complicité. Les présences amicales me font du bien, l’escalade engendre un sentiment d’harmonie physique. C’est ce que j’espérais trouver au cours de ces journées.

J’ai été très loin de la montagne depuis un mois et demi. Ainsi en a voulu la vie. Aujourd’hui, monter à l’Aiguille du Midi, m’immerger dans ce paysage si familier et pourtant si saisissant, accueillir la beauté, descendre une Vallée Blanche qui sera sans doute pour moi la dernière de cette saison si bouleversée et bouleversante, ce fut un élément d’une sorte de retour, de renaissance. A ce sentiment se mêlaient beaucoup de souvenirs, le rappel de moments heureux, de vives émotions. Ainsi se prolonge ainsi en nous, sans doute, la vie de ceux qui ne sont plus là.