July 2019
Goûter l'altitude
180719
Bien sûr Damien a le Mont-Blanc en ligne de mire. En début de saison, ila même participé avec des amis à une tentative épique qui aurait pu fort mal se terminer. Je crois, j'espère, que ces quatre jours lui auront donné des repères utiles pour la réalisation de ses projets futurs. Je savais que gravir un 4000 serait important pour lui. Une fois de plus, j'apprécie sa capacité à s'accorder avec le rythme plutôt paisible que j'imprime à l'ascension du Mont Blanc du Tacul.
Goûter le vertical
170719
Les prises plus petites, les appuis plus nécessaires, la verticalité parfois plus marquée, nous faisons un pas de plus au cours de ce troisième jour. Sous des dehors ludiques et malgré des efforts somme toute très limités, grimper prend de l'énergie : celle que nécessite l'attention, la concentration, la mesure des gestes.
Goûter la haute-montagne
160719
Damien goûte l'altitude, le glacier, la diversité des situations rencontrées, le rythme de la haute-montagne. Je sais que son vécu de sportif a imprimé en lui une culture de la performance et j'apprécie d'autant plus sa capacité à aborder cette discipline nouvelle pour lui, en étant prêt à accueillir d'autres repères que ceux qui lui sont familiers.
Découvrir, redécouvrir
150719
Damien m'a fait le genre de demande que j'adore : "je viens quatre jours, je n'ai jamais fait d'alpinisme, je souhaite découvrir, tu as carte blanche" (je résume !). Je sais peu de choses de lui. Au moment de commencer notre première journée aux Gaillands, j'apprends qu'il a déjà grimpé, qu'il a un passé sportif très conséquent et une pratique actuelle non moins conséquente. Ce que j'avais imaginé sera-t-il adapté, ou risque-t-il de s'ennuyer au long de la progression que je compte lui proposer ? Je suis vite rassuré par sa disponibilité et sa curiosité. Poser à nouveau les bases techniques sans brûler les étapes semble tout à fait lui convenir, c'est de fort bon augure pour la suite. Après tout, cela vaut la peine de prendre le temps de dessiner à grands traits quelques repères de base : que faire ? pourquoi faire ? comment faire ?
Razmoket
140719
Encore un nom de voie qui nous laisse un peu perplexes, Thomas et moi… Aujourd'hui nous avons fait le choix de la fraîcheur dans le vallon de Bérard. Dans cette voie les prises ne sont pas toujours dans le sens où on les espère, et mon compagnon de cordée est parfois un peu désarçonné. C'est ainsi qu'au détour d'une voie une situation nouvelle nous rappelle à quel point grimper est un apprentissage sans fin. Au cas où nous l'aurions oublié.
Tike Saab
130719
Thomas est de retour. Son plaisir à grimper fait plaisir à voir ! Le vent à Machaby nous épargne les conséquences de la chaleur. Mais quand même… Magnifique voie que cette Tike Saab, Charmant repas au frais, ensuite, à l'agriturismo Lo Dzerby dans le village perché de Machaby !
Valgrisenche capricieux
070719
Pour un peu, c'était ce qu'on appelle un "but". Quand un alpiniste "marque un but", c'est le contraire des footballeurs, cela veut dire qu'il a échoué. Ou renoncé, pour le dire avec dignité. J'avais repéré dans le Valgrisenche une voie que je ne connaissais pas encore, mais notre enthousiasme a été vite douché par un orage. Et à peine redescendus, le soleil est réapparu. La falaise de Miollet nous a permis cependant de sauver la journée…
La "Frison"
060719
Roger Frison-Roche avait été le premier à gravir le dièdre final, en second. Aujourd'hui, la voie qui aboutit à ce dièdre, juste sous le sommet du Brévent, s'appelle la "Frison" en mémoire de cette première. Lors de notre première rencontre, Thomas avait souhaité que nous gravissions cette voie d'entrée de jeu. Ne le connaissant pas, j'avais un peu freiné ses ardeurs et nous avions commencé quelque chose de plus facile. Sans regret ni remords ! Mais maintenant, nous nous connaissons mieux et je sais que nous pouvons y aller ensemble. Il sera quand même un peu surpris, c'est plus exigeant qu'il ne l'imaginait…