Erik Decamp

Mountain Guide

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Le dernier jour, sublime

Choisir le 13 pour arriver, était-ce nous mettre à l'épreuve de nos superstitions ? A vrai dire, rien de tel ne nous a effleurés durant toutes ces journées. Platement rationalistes, nous nous contentions d'observer le ciel tel qu'il se présentait à nous, et la manière dont les prévisions dont nous disposions évoluaient d'un jour à l'autre. Et d'en arriver à croire que, oui peut-être, nous aurions finalement la chance de pouvoir terminer cette haute-route, de surcroît par belles conditions, contrairement à ce que laissait présager le début de semaine. Le réveil à la cabane Bertol a été l'aube d'une des journées les plus parfaites, avec celles de Prafleuri et des Dix. Quel plaisir et quel cadeau pour un guide d'avoir la chance que mes trois compagnons, si investis depuis le début de leur préparation aient pu réaliser cette traversée !
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Beau, mais

La journée s'annonce magnifique. Mais pas tout de suite. D'abord, au départ des Vignettes, ce sera, comme on dit, le "pof" : visibilité nulle. Pas de risque particulier néanmoins, juste faire attention à ne pas se tromper de direction. La récompense viendra un peu plus tard, lorsque nous déboucherons de la mer de nuages pour atteindre le col de l'Evêque. Puis nous repassons à travers une couche nuageuse au début de la descente. Et nous montons à Bertol sans subir les assauts du soleil. Une journée proche de la perfection ! Et en plus, je dois insister sur le fait que je n'y suis absolument pour rien !
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Ne pas aller au Pigne

Les Dix-Les Vignettes par le Pigne d'Arolla, c'est une des journées phares de la haute route Chamonix-Zermatt. Eh bien elle ne sera pas pour nous, cette fois. Dans l'après-midi de cette si belle journée qui nous a permis de rejoindre la cabane des Dix, le temps s'est gâté, neige et brouillard. C'est au cours de cette étape, tout à la fin en fait et très près des Vignettes, que s'est produit en mai 2018 un accident qui a coûté la vie à 7 personnes, dont un guide. Les guides présents connaissent tous cette histoire, et j'en avais parlé à mes compagnons quand nous avons préparé notre projet. Je voulais les inciter à être vigilants même s'ils me faisaient confiance, et les encourager à s'exprimer si un choix de ma part leur semblait douteux. Le matin, vu l'absence de visibilité, il n'y a donc pas, comme cela se produit parfois, d'hésitation ou de tentation de "pousser le bouchon" plus que les autres : tout le monde part en direction le Pas des Chèvres avec ses échelles, descente en direction d'Arolla et remontée jusqu'au refuge des Vignettes. Et personne ne le regrette !
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La longue marche

Au départ de Prafleuri, un petite montée mène au col des Roux. Ciel limpide, air froid. Ensuite ce qui nous attend est plus dominé par la distance que par le dénivelé, car nous "remontons" le lac des Dix sur toute sa longueur, et le plaisir de cette journée sera en lien direct avec la qualité de la neige : nous avons de la chance, elle est dure et nous permet d'arriver en glissant tout au bout du lac, au pied du Pas du Chat. Où nous avons une deuxième fois de la chance : la neige y est douce, au contraire, et cela nous évite quelques émotions dans des conversions un peu exposées qui laissent parfois un souvenir mémorable aux randonneurs. Nous arrivons sous un soleil enthousiasmant.
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La Rosablanche en beauté

Quelle récompense, aujourd'hui ! C'est le premier jour beau du début à la fin. Plus que beau. Tout y est, le ciel, la neige, aussi bien à la montée qu'à la descente, le sommet de la Rosablanche en prime, et une arrivée à la cabane de prafleuri suffisamment tôt pour disposer de la terrasse avec peu de monde.
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On ne dirait pas, et pourtant

Et pourtant, au départ du refuge Albert 1°, visibilité nulle, traces de la veille effacées, encore une journée où il faudra un peu regarder où l'on va ! Mais non, en fait, c'est juste la mer de nuages, dont nous émergerons en approchant le col supérieur du Tour au passage duquel la majesté du plateau de Trient nous saisira tous.
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Un départ, on va dire, un peu maussade

Il pleut ce matin à Chamonix. Il y a du doute dans l'air. Le téléphérique des Grands Montets est hors-service pour la saison, la télécabine de Bochard est temporairement arrêtée, c'est la joie ! Alors nous allons au plus simple : partir en peaux de Lognan (l'intermédiaire). Cela ne prendra pas plus de temps que d'essayer de "gratter" du dénivelé avec les rares remontées qui fonctionnent encore, et au moins si le temps se gâte ou si nous jugeons que ce n'est pas bon, faire demi-tour sera simple. Heureusement j'ai compris, lors de notre week-end de préparation, que mes compagnons avaient tout à fait intégré que sur une durée d'une semaine, il faut s'attendre à ce qu'il puisse faire mauvais ! Pas de problème, donc, et beaucoup d'enthousiasme pour rejoindre le refuge Albert 1°.
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