May 2021
Mario et Cecilia
280521
J'aime le Valgrisenche, j'aimer aller au petit village de Planaval, charmant rendez-vous post-grimpe. Comme juste au-dessus du village il y a maintenant plusieurs voies fort agréables, que demander de plus ? Avec Neil, nous n'étions pas encore allés à la petite dernière, "Mario et Cecilia", l'occasion est trop belle !
Périlleuse réouverture
190521
Aujourd'hui le téléphérique de l'Aiguille du Midi ouvre à nouveau, après des mois d'interruption, Covid oblige, une fois de plus. J'ai envie d'aller voir et je convie mon ami Victor Saunders à partager cette journée de redécouverte. Car, l'un comme l'autre, lorsque nous n'y sommes pas allés depuis longtemps, nous éprouvons le besoin de reprendre contact en douceur, de nous remettre en phase avec cet environnement. Observer, flairer, sentir, respirer l'altitude, telle est notre intention. Nous avons pris de quoi aller sur le glacier, peut-être marcherons nous jusqu'au refuge des Cosmiques, mais guère plus. La montagne est magnifique, encore embellie par une chute de neige toute récente. Depuis la gare du Plan de l'Aiguille, ce que nous voyons nous sidère : plusieurs skieurs engagés dans la descente de l'éperon Mallory. Sans doute sommes-nous lents, peureux et vieillissants, mais il nous semble que, pour ces skieurs, une journée d'observation n'aurait pas été de trop ! Nous sommes tellement fascinés et émus par ce que nous voyons que nous en ratons la benne. Plus tard dans la journée, en chemin vers les Cosmiques, nous rejoignons des skieurs (amis de Victor) qui observent le départ du couloir des Cosmiques en s'interrogeant : y aller ou pas ? Finalement ils n'iront pas, même si d'autres, avant eux, s'y sont engagés. Nous voyons de traces sur l'arête des Cosmiques, mais nous en resterons là. Le refuge des Cosmiques aura été l'objectif du jour, cela nous fait un peu sourire mais il en est ainsi. Nous gardons une curieuse impression de cette journée : celle de comportements périlleux, d'une précipitation qui nous a mis mal à l'aise. Le soir, nous apprenons qu'il y a eu plusieurs accidents mortels : un sur l'arête des Cosmiques, un dans le couloir des Cosmiques.
Nous nous appelons. Nous avions l'intention de faire quelque chose le lendemain, mais ces accidents ne nous encouragent pas à remonter là-haut, pas tout de suite. Aller grimper sur du beau rocher chaud ? Peut-être. Mais finalement nous avons besoin que ces émotions de la veille, cette gêne éprouvée, se déposent… et nous nous retrouvons le lendemain matin à la terrasse d'un café, à mettre des mots sur nos perceptions, nos choix, notre vision des choses. Et, comme toujours avec Victor (comme après l'accident au Mont Maudit en 2012), c'est bien. Le soir, nous apprenons qu'il y a de nouveau eu plusieurs morts dans le massif du Mont-Blanc.
Nous nous appelons. Nous avions l'intention de faire quelque chose le lendemain, mais ces accidents ne nous encouragent pas à remonter là-haut, pas tout de suite. Aller grimper sur du beau rocher chaud ? Peut-être. Mais finalement nous avons besoin que ces émotions de la veille, cette gêne éprouvée, se déposent… et nous nous retrouvons le lendemain matin à la terrasse d'un café, à mettre des mots sur nos perceptions, nos choix, notre vision des choses. Et, comme toujours avec Victor (comme après l'accident au Mont Maudit en 2012), c'est bien. Le soir, nous apprenons qu'il y a de nouveau eu plusieurs morts dans le massif du Mont-Blanc.