Retour sur images
020909
Dans un livre paru il y a quelques années, j’avais écrit ceci en souvenir d’une journée qui s’était imprimée dans ma mémoire comme savent le faire, de manière indélébile, certains mots ou certains actes qui semblent sur le coup relever de l’anecdote et dont la portée ne se mesure qu’avec le temps :
"Je suis guide de haute montagne : ça m'a pris en 1975, au moment même où je sortais de Polytechnique. En fait j'étais fasciné depuis longtemps : mes premiers pas vers un sommet de Vanoise, derrière un ami qui s'y connaissait un peu, avaient pour toujours inscrit dans mon souvenir la puissance de cette relation entre celui qui guide et celui qui fait confiance. Je me rappelle ce pas qui semblait si sûr."
C’est le même ami, Nicolas, qui cette année, m’a demandé si je voulais bien être son guide pour une ascension du Cervin dont il rêvait depuis fort longtemps. Il y a quelque chose de vertigineux dans la manière dont un tel événement crée un « pli » dans le temps, mettant en relation un passé de presque quarante ans et un présent où se téléscopent l’amitié, la rencontre renouvelée, la complicité et le respect.
"Je suis guide de haute montagne : ça m'a pris en 1975, au moment même où je sortais de Polytechnique. En fait j'étais fasciné depuis longtemps : mes premiers pas vers un sommet de Vanoise, derrière un ami qui s'y connaissait un peu, avaient pour toujours inscrit dans mon souvenir la puissance de cette relation entre celui qui guide et celui qui fait confiance. Je me rappelle ce pas qui semblait si sûr."
C’est le même ami, Nicolas, qui cette année, m’a demandé si je voulais bien être son guide pour une ascension du Cervin dont il rêvait depuis fort longtemps. Il y a quelque chose de vertigineux dans la manière dont un tel événement crée un « pli » dans le temps, mettant en relation un passé de presque quarante ans et un présent où se téléscopent l’amitié, la rencontre renouvelée, la complicité et le respect.